La Guadeloupe hôte du Conseil d’administration décentralisé
Le 15 janvier 2023 marquait une date importante pour l’avenir agricole de la Guadeloupe. Dix-sept présidents des Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural (SAFER) de France et d’Outre-mer se sont réunis sur l’île pour leur conseil d’administration annuel.
Créées en 1960, les SAFER ont été conçues pour restructurer les exploitations agricoles et pour favoriser l’installation des jeunes agriculteurs. Avec le temps, leur rôle s’est étendu pour couvrir la protection de l’environnement et des paysages, la conservation des ressources naturelles, ainsi que l’accompagnement des collectivités territoriales dans leurs projets fonciers.
Programme de la visite : échanges et découvertes
La Guadeloupe a été choisie en 2023 pour accueillir le conseil d’administration décentralisé. Rodrigue Trèfle, président de la SAFER de Guadeloupe, a chaleureusement accueilli Emmanuel Hyest, président de la Fédération des SAFER. Durant la visite, le Président Hyest a pu constater la dynamique et la volonté positive de la SAFER de Guadeloupe pour faire face aux problèmes qui vont de la préservation des terres agricoles au renouvellement des acteurs agricoles.
**Immergés dans le terrain : L’importance des visites pratiques
Le programme s’est avéré chargé et instructif. De nombreux professionnels locaux ont été rencontrés, des exploitations agricoles ont été visitées, et deux tables rondes ont été organisées. La première table ronde était axée sur les problématiques agricoles locales, tandis que la seconde se potrait sur les perspectives d’avenir, notamment l’agrotransformation et l’agroforesterie.
Les présidents ont eu l’occasion de visiter l’INRAE à Duclos/Petit-Bourg. Ils ont également passé une matinée à l’ancienne habitation caféière La Grivelière, à Vieux-Habitants. Ici, ils ont pu voir de près les plantations de caféiers, de cacaoyers, de roucouyers, entre autres.
Ce fut une opportunité pour les présidents des SAFER de s’immerger dans l’agriculture locale, de comprendre les défis auxquels elle fait face, comme la concurrence pour l’utilisation des terres avec le commerce et l’habitat, ainsi que le besoin de renouvellement des exploitants agricoles, une population généralement vieillissante.
Le bilan de cette visite en Guadeloupe est très positif. Emmanuel Hyest déclare que la visite a permis de mieux comprendre les difficultés propres à l’agriculture guadeloupéenne, et de réfléchir aux possibilités de développement à partir des expériences acquises.
L’effort conjoint à travers les échanges et les discussions ouvre une fenêtre d’opportunité pour l’avancement de l’agriculture en Guadeloupe et en France. De même, il s’avère essentiel pour construire une agriculture plus durable et résiliente face aux changements futurs.